Moment : Pont des Arts

Vue vers l'Institut de France

Vue aérienne

Sommaire

Conçu spécifiquement pour le site, « Moment : Pont des Arts » utilise un phénomène intrinsèquement aléatoire – la radiation naturelle présente dans l’environnement – afin d’explorer le hasard dans un lieu visuellement et historiquement riche. Le projet se présente sous forme de 112 lampes encastrées dans les planches du Pont comme le montre les vues ci-dessus. Chaque lampe est connectée à un détecteur de radiation et produit un éclair de lumière bref et intense chaque fois qu’une particule est détectée. En moyenne, chaque lampe se déclenche 15 – 25 fois par minute, soit 40 par second pour toute la passerelle.

Invisible en plein jour, les éclairs de lumière, très subtils au début, émergent progressivement vers la fin de l’après-midi. La pièce se révèle au fur et à mesure que la nuit tombe et garde toute son intensité jusqu’à ce qu’elle disparaisse au lever du jour. Elle est totalement silencieuse.

Ce travail est fondé sur la contemplation du hasard dans le monde réel, rendu visible par la détection de cette radiation omniprésente pour que chaque flash soit une manifestation d’un évènement vrai. Cette radiation est intrinsèquement aléatoire.

Cette installation n'introduit aucune radiation dans l’environnement. Très largement naturelle, cette radioactivité fait partie de l'univers. Elle est présente partout et nous entoure depuis le début des temps. Issue principalement des sources célestes, de la décomposition des éléments dans la nature et de certains phénomènes météorologiques, elle n’est pas nuisible à la santé.

« Moment : Pont des Arts » s'inscrit dans la continuité d'une série de propositions en cours dans le contexte de « Moment », qui comprend une série d'installations et de photographies explorant le hasard, et utilisant la détection de la radioactivité naturelle.


Pourquoi le Pont des Arts ?

Ce projet est proposé pour le Pont des Arts pour quatre raisons principales :

1. Il lie deux bâtiments historiques : le Louvre et l’Institut de France, tous les deux éclairés d'une façon remarquable. Les dynamiques visuelles alėatoires de la pièce se mettent en contraste avec l’éclairage architectural des deux bâtiments et l’illumination changeante des bateaux sur la Seine et de la circulation sur les deux artères rive droite/rive gauche.

2. La passerelle est plate. La pièce entière est visible d’un seul regard.

3. La passerelle est linéaire. L’expérience du visiteur évoluera avec son parcours.

4. Les planches en bois rendent l’installation facile, rapide et peu coûteuse.

Mais au-delà de l’aspect purement visuel, le site lui-même est d’une importance centrale. Dans ce lieu, les forces physiques, hors de culture et sans métaphore, mettent en relation une nature incontrôlée et imprévisible et l’historicisation intense du patrimoine français (et par extension, le patrimoine occidental). Ici, le musée le plus important de la nation (et ancien siège de la monarchie) est lié au siège actuel des académies, y compris celle qui est gardienne de la langue française. Le Pont lui-même est une attraction touristique, connu partout dans le monde.

Le parcours proposé plonge le visiteur dans un monde naturel en dehors du temps humain, de la culture, de l’histoire. Il est également conçu pour mettre en oeuvre une réflexion sur des dichotomies multiples : le chaos et l’ordre, le réel et le symbolique, la physique et le culturel, l’universel et le national, le moment et l’histoire. Concrétiser ces dualités est un objectif important ; le site les souligne.


Description du projet (vidéo muette)

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